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Coca et politique


La controverse qui concerne les feuilles de coca possède une dimension politique que nous allons aborder dans cet article. D'abord, il faut savoir que ce sont principalement les USA qui sont impliquées dans cette controverse au niveau politique, en effet il y a longtemps que ce pays fait pression sur l'Amérique du Sud pour qu'elle freine voir même abandonne la culture de la coca. Cela met en lumière l'opposition des pays occidentaux et de l'Amérique Latine. Les Etats Unis soutiennent une politique de lutte anti-drogue qui menace également la feuille de coca en tant que telle. Les accusations portées par les USA sont un manque de contrôle du marché de la coca ainsi qu'un manque de volonté de lutter contre les activités de trafic de cocaïne.

En 1961, la plante de coca est déclarée psychotrope par la Loi américaine et peu de temps après, sa vente et sa production seront interdites sur l'ensemble du territoire américain. Il s'agit d'un amalgame malheureux entre les feuilles de coca, aux propriétés inoffensives, et leur produit dérivé longuement transformé, la cocaïne qui est le véritable objet visé par cette lutte.

Cette politique américaine de répression dont il est question s'affirme et se durcit durant les années 90. Un des défenseurs de la coca les plus actifs n'est autre que Evo Morales, élu président de la république de Bolivie en 2006 ( il a été réélu, donc on peut supposer qu’il était bon ). Il s'agit d'un ancien assez important producteur de coca dans la deuxième zone la plus productive de coca de Bolivie ( le Chapare ). Il a lutté dès le début de son mandat pour changer le point de vue des organisations internationales sur la coca et son utilisation traditionnelle. Ainsi selon lui la cocaïne est un vice propre à l'occident tandis que la feuille de coca possède une valeur culturelle pour l'Amérique du Sud. Par ailleurs il s'est engagé à lutter lui aussi contre le narcotrafic et cela semble porter ses fruits étant donné que les quantités de cocaïne saisies sont plus importantes que celles saisies au temps de la DEA ( ancien programme de « guerre contre les drogues » des américains). On attribue aux fermiers le droit de cultiver une certaine quantité de coca, sans pour autant demander l'éradication systématique des plants. Cette politique désignée par Morales comme une forme de « contrôle social » plutôt que de répression vis à vis de la coca.

La rupture avec la politique de guerre anti-drogues des USA fut marquée par la fin du contrat ATPDEA "Loi sur l'éradication de la drogue et la promotion du commerce andin" sur l'initiative d'Evo Morales. Ce dernier, en plus de son poste de président de la Bolivie, est également le leader syndical des cultivateurs de coca, à la tête des Six fédérations du tropique de Cochabamba depuis 1996.


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