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Conséquences environnementales


La culture des feuilles de coca, et par extension son usage pour la production de cocaïne présentent certains risques pour l'environnement que nous allons voir dans cet article.

La demande croissante encourage les fermiers à étendre les surfaces cultivées. L'usage répété de la technique de l'agriculture sur brûlis, qui consiste à défricher par le feu pour ensuite réutiliser le sol, participe à la destruction des écosystèmes et de la vie sauvage. Ainsi 350 000 hectares de forêt sont brûlés chaque année pour satisfaire les besoins en coca. Aucune matière végétale ne reste après coup pour fertiliser les sols et les stabiliser. Pour protéger les plants et entretenir les exploitations, de nombreux pesticides et herbicides sont répandus et polluent les sols, rivières et nappes phréatiques des régions cultivées menaçant ainsi la faune et la flore. Cependant il est important de dire que cela concerne en majorité la région du Chapare, où les paysans sont relativement inexpérimentés en terme d'agriculture, tandis que dans les Yungas, les paysans tendent à employer des méthodes traditionnelles et ancestrales, largement plus respectueuses vis-à-vis de l'environnement. Les fertilisants utilisés par les techniques modernes sont très puissants et « brûlent » la végétation plus sensible.

La plante de coca en elle même, par sa nature est assez néfaste pour l'environnement car lors de sa croissance elle extrait du sol les dépôts de minéraux et rend difficile de pratiquer la jachère ( rotation des terres cultivées) puisque le sol, après avoir nourri des plants, est trop pauvre en minéraux pour être cultivé à nouveau. On observe une importante érosion des sols et une diminution du courant des rivières, de plus les algues envahissent les milieux aquatiques.

C'est en fait surtout la cocaïne qui représente un désastre pour l'environnement car sa production pollue beaucoup plus que la culture des plants de coca. Les produits chimiques utilisés lors de la fabrication de la pâte de coca destinée à être transformée en cocaïne sont évacués dans les cours d'eau proches des exploitations, contaminant les ressources de la région. La qualité de vie des locaux en souffre car l'eau est impropre à la consommation.

10 millions de litres d'acide sulfurique, 16 millions de litres d'éther et 8 millions de litres d'acétone, ainsi au moins 40 millions de litres de kérosène sont rejetés dans les rivières des Andes, principalement en Colombie, chaque année pour les besoins du trafic de cocaïne. En conséquence, de nombreux cas de maladies sont rapportés chez les populations locales. C'est la cocaïne qui devrait être blâmée pour ces conséquences environnementales, pas la coca car si les cultures de coca s'étendent c'est pour satisfaire la demande croissante en termes de drogue dans les pays du Nord.


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